31/01/2016
Denis Vinckier évoque André Diligent sur Radio pastel...avant la journée du 5 février
Pour écouter l'émission...http://franf.fr/emissions/journee-detude-andre-diligent/
" André Diligent, c’est un nom qui résonne encore dans notre région, il a été maire de Roubaix entre 1983 et 1994. Christian Lazaoui pour radio Pastel a reçu et interviewer Denis Vinckier, son proche collaborateur, pour lui parler de la 5ème journée d’étude organisée par l’association « les amis d’André Diligent »qui va avoir lieu vendredi 05 février 2016 dans la salle Pierre de Roubaix en Mairie de Roubaix ".
18/01/2016
Débats en Weppes invite Thérèse Lebrun le 4 février et Jérôme Vignon le 9 mars prochain
« Débats en Weppes » avait placé 2015 sous le signe de l'Espérance, avec quelques soirées-débats au cours desquelles des « témoins » avaient aidé à envisager l’avenir comme une « promesse » et non comme une épreuve redoutée. D’octobre 2014 à octobre 2015, Débats en Weppes a eu la chance d’accueillir des intervenants de grande qualité : Pierre GIORGINI, Mgr ULRICH, Nicolas CORDIER, Sœur Nathalie BECQUART et enfin Jean-Claude GUILLEBAUD avec une rencontre intitulée « Oser l’Espérance » qui clôturait ce cycle.
Décembre 2015 : Au terme d’une année marquée par des évènements dramatiques, des peurs non apaisées, l’équipe « Débats en Weppes » propose de continuer la réflexion autour du thème : « Vivre Ensemble ». Ce thème, souvent évoqué, peut paraître « fourre-tout ». Débats en Weppes souhaite l’aborder par des sujets très précis, avec des domaines où ce « Vivre Ensemble » est certes difficile, mais incontournable.
Voici donc 2 rendez-vous au cours du 1er trimestre 2016 :
- Le 4 février à 20h– salle « Clos d’Hespel » à FOURNES-en-WEPPES
Thérèse LEBRUN, économiste de la santé, Président-Recteur délégué Santé-Social de l'Université Catholique de Lille évoquera le futur dans le domaine de la Santé : Santé à deux vitesses ? vieillissement ? Evolution des soins ? Qui paiera ? Nouveaux modèles de société ?
- Le 9 Mars à 20h – Salle Kaliméra, à ENGLOS
Jérôme VIGNON, Président des Semaines Sociales de France, collaborateur de Jacques DELORS à la Commission Européenne, auteur d'un rapport sur Calais et les migrations pour le Ministre de l'Intérieur,
Rencontre sur : « Les migrations » …au sens large et dans un contexte mondial, Que se passe-t-il en France, en Europe ? Quelles solutions pour l’espace Schengen ?
Cette soirée sera organisée en partenariat avec l'Antenne des « Semaines Sociales-Nord-Pas-de-Calais ».
12/01/2016
La tribune des Semaines sociales de France
Au fil des années et des sessions, les Semaines sociales ont sollicité de nombreux experts sur des sujets périodiquement à la une de l’actualité : les migrants, la démocratie, le développement durable, la santé, le travail, la famille, le rapport hommes/femmes…
Ce blog fait appel à ces experts pour leur permettre de faire part de leurs convictions, au travers de billets courts exprimant leurs réactions sur les sujets qui font l’actualité : la loi famille, la loi sur la fin de vie, le financement du trou de la sécurité sociale, les élections européennes…
Les mouvements partenaires des Semaines sociales sont également invités à y participer.
http://latribunedessemaines.fr/
18:11 Publié dans Blog, Conférences, Contributions, Enjeux de société, Enseignement social de l'Eglise, Fabrique sociale, Prospective, Réflexions, Rencontre, Science, Semaines Sociales | Lien permanent | Commentaires (0)
Après les attentats.. Une crise spirituelle du politique.
Par Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France
Etre sidéré : être comme frappé de stupeur, surpris au point de ne savoir comment réagir. En ce sens, le terme de sidération convient bien pour décrire l'état de notre pays à la suite des attentats du 7 janvier 2015. Il convient aussi pour saisir l'état de l'opinion au lendemain du second tour des élections régionales, le 14 décembre. Car il aura fallu dans les deux cas prendre la mesure des déchirements qui nous traversent : comment de jeunes Français ont-ils pu nourrir une telle haine de leur pays ? Comment plus de 6 millions d'électeurs paraissent-ils désormais attachés par conviction à des thèses politiques qui privilégient sans sourciller le repli et la fermeture comme des remèdes à notre atonie ? Bien que clairement distincts, ces deux événements ne sont pas sans liens. Ils attestent l'un et l'autre de la profondeur de nos fractures, loin d'être seulement sociales et témoignent aussi d'un déficit de réactivité des pouvoirs politiques.
Notre stupéfaction ouvre cependant sur une autre question. Pourquoi avons-nous été autant surpris alors que des analyses fréquentes avertissaient des risques de radicalisation parmi les jeunes de culture musulmane et que les progrès durables du Front national ont été amplement documentés ? Plus encore que ces événements de 2015, c'est l'aveuglement du regard porté par notre société sur elle-même qui doit maintenant retenir l'attention. Cette atrophie de la vision reflète une doxa médiatique qui a largement envahi les médias nationaux et contaminé une partie des responsables politiques. En expulsant dans la sphère privée ou en jetant l'opprobre sur ce qui relève du religieux et plus largement de la transcendance, cette doxa ignore l'épaisseur des réalités humaines. Elle s'interdit de comprendre comment un déni de reconnaissance, tout autre chose que l'accès aux droits, peut entraîner le mépris de soi et des autres au point de conduire à une violence radicale. En se fermant aux récits symboliques, elle ne comprend pas davantage pourquoi une fraction notable des électeurs choisit d'entrer en sécession : non par perte de repères, mais parce que les permanences morales auxquelles encore ils tiennent, ce qu'on peut nommer des valeurs, ne semblent plus trouver d'écho dans les hautes sphères de la politique.
Ce dont il faut aussi prendre conscience, comme le souligne le philosophe Paul Thibaud, c'est que la même doxa prive aussi le politique de sa légitimité à incarner l'intérêt général, en lui assignant de plus en plus le rôle subordonné de satisfaire aux exigences infinies des désirs individuels. L'atonie apparente du politique, son repli sur des débats secondaires trouvent là une part de leur origine. En ce sens on peut dire que la crise du politique que soulignent les événements de 2015 est une crise d'ordre spirituel. Spirituelles aussi les ressources qui permettront de la surmonter. Il faudra au politique le courage de dépasser les frontières gauche/droite aujourd'hui si visiblement inadéquates, l'humilité de savoir animer la participation au pouvoir, le goût de reconnaître du vrai et du juste chez l'adversaire, le sens de l'altérité qui permet de rassembler non autour de droits acquis, mais autour des manques et des attentes qui ne peuvent être comblés que par l'apport d'autrui, aussi modeste soit–il. Or ces ressources spirituelles sont disponibles bien plus qu'on ne l'imagine. La gravité des défis dont nous ne percevons encore que les signes pourrait conduire à y puiser la force d'une refondation-recomposition politique précoce.
Parce que la crise du politique revêt cette dimension spirituelle, la société civile, y compris les Églises et les religions comme l'entendait déjà Tocqueville, doit jouer dans son issue un rôle essentiel. Il s'agit pour elles de se préparer à une telle refondation, de l'anticiper par des façons d'être et d'agir ouvertes au dialogue, aux alliances inattendues, à la diversification des responsables afin d'incarner mieux les visages et les cultures d'une France en train de se renouveler.